Darwin affirme que notre soif de domination est liée à notre sexualité! Hâtons nous d’exalter les théories de Spencer et Galton!
Sélection sexuelle et reproduction humaine: concept Darwinien méconnu. Pourquoi?
Chacun est la sélection sexuelle dans la reproduction humaine:
Thierry Lode précise que la survie n’est pas le fait du seul hasard. Elle dépend, pour lui, de l’aptitude des individus les plus aptes à affronter le milieu, mais aussi de leur capacité à produire une descendance. A la différence de la sélection naturelle imposée par les circonstances extérieures, la sélection sexuelle est exercée directement par chacun des protagonistes. Chacun est la sélection sexuelle. Darwin découvre que l’essentiel de la compétition naturelle se révèle être la reproduction des individus. Chacun choisissant un autre à cause d’une différence, même subtile, devient le moteur de la sélection elle-même. Et par répétition attendue des mêmes choix sexuels portés sur une même couleur, un même organe, le caractère retenu par cette sélection se fixe et s’amplifie au fur et à mesure, entraînant un changement qui s’exprime toujours de plus en plus dans la progéniture. Le choix réitéré est devenu une force évolutive qui explique parfaitement l’exagération des traits et l’exubérance des comportements. Il faut cependant deux conditions : que les caractères soient héritables et qu’ils permettent une meilleure reproduction que d’autres caractères.
La compétition, épiphénomène au regard de la coopération:
Joan Roughgarden, une biologiste américaine, spécialiste de l’écologie comportementale et de la biologie des populations, assure, dans son livre « Le gène généreux », que la sélection sexuelle ne serait pas principalement l’accès au partenaire mais aurait comme objectif le succès de la reproduction, il s’agirait plus, alors de sélection sociale.
Objectif: maximiser le nombre de descendants et non la qualité génétique:
La sélection sociale a pour rôle principal de rééquilibrer le portefeuille de variations génétiques d’une espèce pour pouvoir répondre continuellement à des circonstances modifiées et ceci, par la reproduction sexuée. Elle inclut la coopération autant que la concurrence et son pivot est la négociation plutôt que la victoire. La compétition paraît donc être un épiphénomène au regard de la coopération : elle n’aurait pu permettre la construction d’organismes aussi complexes à partir de systèmes simples sans une stabilité et une collaboration des différentes parties du système, en résumé, le moteur de l’évolution est plutôt constitué de coopérations mutuellement bénéfiques plus que de compétitions destructrices.
Sélection sexuelle dans la reproduction humaine:
Chez l’humain, comme pour les autres espèces animales, les modalités de la sélection sexuelle conditionnent les relations sociales et les interactions entre individus. L’espèce humaine, malgré ses dénégations n’est pas exemptée de ces mécanismes psychophysiologiques et donc de ces pratiques : Elle étale ses biens à la vue d’autrui comme le cerf ou le paon arborent leurs bois ou leurs queues démesurées. Elle a également inventé un grand nombre de compétitions, voire de formes de combats car il s’agit d’impressionner ses rivaux et de séduire des partenaires potentiels. Ces mécanismes ostentatoires relèvent de ce que les spécialistes de l’évolution appellent « la théorie du signal coûteux », c’est le fait pour un animal d’arborer un plumage éclatant ou des défenses inutiles et encombrantes ou encore d’adopter un comportement voyant, au risque de se faire dévorer par un prédateur. Les humains ont développé, du fait de leur capacité à imaginer et à anticiper, un nombre impressionnant de moyens, de codes et de marqueurs sociaux, plus ou moins subtils, pour les mêmes raisons. En résumé, nos excès et notre démesure, proviennent de cette sélection sexuelle qui provoque une compétition sexuelle devenue délétère du fait de l’exceptionnelle puissance de notre cerveau et de la méconnaissance des processus de sélection sexuelle entrainant nos hypertélies destructrices. Pour nous, de ce fait, cela n’est pas seulement une part des individus mâles de notre espèces qui risquent la disparition, nous sommes toutes et tous concernés.

Le célèbre inconnu

Le premier effet Darwin