
Organe et comportement démesurés pour séduire et impressionner.
Hypertélie pour le spécialiste de Darwin, Patrick Tort:
Patrick Tort, directeur de l’Institut Charles Darwin International, a fait l’histoire critique du concept d’hypertélie en le resituant dans sa matrice darwinienne. Il a étudié son lien avec la naissance biologique du symbolique comme surcharge de l’apparence. Il évoque ces structures, devenues « monstrueuses » et nuisibles à leurs détenteurs. Ceci par une sorte d’inertie de croissance handicapante, désadaptative, et tendanciellement fatale à la survie de l’espèce lors d’un changement ultérieur de ses conditions de vie (comme un bouleversement climatique, par exemple!). Il y éclaire les absurdités du capitalisme et son dogme de l’illimitation.
« Il sera légitime de parler d’hypertélie lorsque le surdéveloppement de l’organe ou du caractère considéré sera l’occasion d’une gêne évidente entravant sa fonction initiale ou une série de fonctions liés à la survie de l’animal concerné. Toute hypertélie engendre une dystélie, c’est-à-dire un dérèglement de la fonctionnalité première de l’organe qu’elle affecte, cette désadaptation de l’organe entraînant, par corrélation une désadaptation globale de l’organisme. »
« C’est à l’époque prénuptiale et nuptiale que la démesure ornementale laisse deviner l’affaiblissement réel de l’animal ; ses ramures coûtent au cerf une partie de sa force, alors que leur fonction dans la conquête sexuelle est de ne laisser, au contraire, que les signes d’une force exacerbée : le signe de la force devient plus fort que la force elle-même. La pulsion amoureuse s’accompagne de la naissance de la symbolisation, du risque mortel, de l’auto-sacrifice et du mensonge héroïque. Dans l’univers animal, toute hypertélie concerne la composante relationnelle : capture, défense, intimidation, emprise, camouflage, ruse, tromperie, séduction. Ces modalités de l’action sur autrui convoquent invariablement un usage inflationnel des signes. »
Pour le biologiste Thierry Lodé, cette hypertrophie provient de la tendance générale de l’évolution à produire des stimulus supranormaux.
Caractères Hypertéliques pour Wikipédia:
Le terme hypertélie ou caractères hypertéliques est donné aux caractéristiques extravagantes des animaux, les traits hypertrophiés tels que la queue du paon ou les bois des cervidés. Étymologiquement, ces termes signifient une tendance à aller au-delà (uper en grec) de l’utilité, de la finalité (télos en grec).
Ces traits ornementaux particuliers avaient troublé Charles Darwin parce que leur apparition ne pouvait être expliquée par la seule théorie de la sélection naturelle. Darwin a élaboré sa nouvelle théorie de la sélection sexuelle pour en expliquer l’origine.
En fait, les traits hypertéliques ou exubérants résultent de l’action de la sélection sexuelle et du conflit sexuel des partenaires. Le choix réitéré des femelles pour des mâles disposant de ces caractères pourrait constituer une explication de leur intérêt. Toutefois, certains biologistes insistent sur le fait que ces traits sont souvent associés à des caractères de combat ( mandibules hypertrophiées, bois, cornes). Ils dépendraient moins de la préférence des femelles que de l’antagonisme des relations.
Apparition des caractères sexuels secondaires
A la puberté, pour homo-Sapiens apparaissent des caractères sexuels secondaires, différenciant les deux sexes. Il ne s’agit pas d’organes directement liés à la sexualité, comme le pénis ou le vagin, mais des particularités, pilosité et musculature plus importante chez les mâles, apparition des seins et élargissement du bassin chez les femelles. Chez certaines espèces, des défenses ou des parures apparaissent ainsi qu’une différentiation physiologique marquée. Chez les éléphants de mer, par exemple, le mâle est trois fois plus grand que la femelle. Ce fait signale une compétition sexuelle importante. De mon point de vue, les aspects comportementaux hypertéliques font, d’une certaine manière, aussi partie des caractères sexuels secondaires, pour les espèces dont le niveau de cognition le permet. Ils sont en effet, le prolongement ou la compensation, par d’autres moyens, de l’expression de ces caractères liés à la sélection sexuelle.
Concept d’hypertélie dans le dictionnaire culturel d’Alain Rey:
Biol. Développement exagéré d’un caractère morphologique, d’une structure anatomique.
Les activités humaines, portées à leur paroxysme, poussées jusqu’à l’absurde, semblent ainsi porter en elles-mêmes les germes de destruction de notre espèce.
Ce phénomène n’est pas sans rappeler l’hypertélie observée au cours de l’évolution de certains phylums animaux : un caractère, apparu dans une lignée, est ensuite capable de se développer et de s’exagérer jusqu’à devenir nuisible et contraire aux intérêts de l’espèce, sans avoir dorénavant la moindre valeur adaptative pour celle-ci. Beaucoup de lignées ont ainsi disparu au cours des temps géologiques par suite du développement exagéré d’un caractère devenu monstrueux. On peut se demander s’il n’en n’est pas ainsi de l’homme et de sa civilisation technique (…)
Jean Dorst, avant que nature meure p 28
Ce que je crois comprendre de cette notion d’hypertélie
Comme 95% des espèces animales et végétales, homo-sapiens utilise la reproduction sexuée. Cette reproduction utilise la sélection sexuelle et une compétition sexuelle dont l‘intensité dépend de l’évolution de l’espèce dans son environnement. Les degrés de comportements et physiologies hypertéliques dépendent aussi de cette intensité. Les porteurs de ces hypertélies démontrent leur robustesse malgré ce processus énergivore et risqué, et donc une meilleure sécurité potentielle pour leur descendance.
Cette hypertélie semble utile à explorer et élargir les limites des espèces en permettant d’augmenter la biodiversité et donc la robustesse de ces espèces dans le temps. En effet, en cas de modification de l’environnement, la diversité physiologique et/ou comportementale des individus d’une espèce peut permettre une multiplicité de forme d’adaptation, alors qu’en cas de clonage, si l’individu n’est pas adaptable à son nouvel environnement, l’espèce disparaît.
Dans le cas d’homo-sapiens, lors de la découverte inéluctable du lien de paternité, la compétition sexuelle s’est intensifiée, car la sexualité est soudain devenue porteuse de l’enjeu de la reproduction. L’objectif était à présent de séduire de potentiel(le)s partenaires et d’ impressionner de potentiel(le)s adversaires. Nous avons alors perdu l’intelligence des limites, car l’intensification de la compétition sexuelle a entraîné une augmentation des comportements hypertéliques. Le fait de l’absence de période de rut entraine , spécifiquement pour notre espèce, une parade nuptiale permanente et inconsciente. Compétition, compétitivité et performance fabriquent la norme et le mode vie. Cette compétition déclenche la sélectivité de nos empathies et désagrège nos liens civilisationnels.
Dans le cas des autres espèces porteuses de ces caractères hypertéliques, se sont les individus mâles qui sont touchés par le risque de morts prématurées. Pour nous, c’est l’espèce entière qui est porteuse de ce risque. En effet, du fait de la puissance de nos cerveaux, nous sommes capables, poussés par ces enjeux inconscients de reproduction, de modifier notre environnement, jusqu’à le rendre impropre à notre survie. Nous n’avons pas compris cette épisode de notre passé du fait du rejet de la théorie sexuelle darwinienne et ce manque de métacognition a retourné un mécanisme destiné à la robustesse de notre espèce en son contraire. Ce mécanisme évolutif qui garantit habituellement la pérénité des espèces nous met en risque de disparaitre.
Le biologiste Olivier Hamant explique pourquoi la robustesse est incompatible avec la performance. Cette recherche de performance étant la résultante, pour notre espèce et de mon point de vue, de la concurrence liée à la compétition sexuelle.
Conséquences de l’hypertélie par JJ Rousseau
Un philosophe a décrit, de manière étonnante, les conséquences de cette hypertélie, sans, bien sûr, la connaître théoriquement. Il s’agit de Jean Jacques Rousseau dans « le Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes ».
Il est aussi celui qui affirmait que les inégalités nous rendent méchants et que, si les institutions ne nous maintiennent pas dans la vertu, nous sommes tenus par la peur et que cette peur est un lien plus fort que le désir de liberté ou d’égalité.
En voici des extraits :
Se mettre au-dessus des autres:
- « L’ambition dévorante, l’ardeur d’élever sa fortune relative, moins par un véritable besoin que pour se mettre au-dessus des autres, inspirent à tous les hommes un noir penchant à se nuire mutuellement, une jalousie secrète d’autant plus dangereuse que, pour faire son coup plus en sûreté, elle prend souvent le masque de la bienveillance ; en un mot, concurrence et rivalité d’une part, de l’autre opposition d’intérêts, et toujours le désir caché de faire son profit aux dépens d’autrui. Tous ces maux sont le premier effet de la propriété et le cortège inséparable de l’inégalité naissante.
- « Voilà toutes les qualités naturelles mises en action, le rang et le sort de chaque homme établi, non seulement sur la quantité de biens et le pouvoir de servir ou de nuire, mais sur l’esprit, la beauté, la force ou l’adresse, sur le mérite ou les talents, et ces qualités étant les seules qui pouvaient attirer de la considération, il fallut bientôt, les avoir ou les affecter ; il fallut pour son avantage se montrer autre que ce qu’on était en effet. Être et paraître devinrent deux choses tout à fait différentes, et de cette distinction sortirent le faste imposant, la ruse trompeuse, et tous les vices qui en sont le cortège. D’un autre côté, de libre et indépendant qu’était auparavant l’homme, le voilà par une multitude de nouveaux besoins assujetti, pour ainsi dire, à toute la nature, et surtout à ses semblables dont il devient l’esclave en un sens, même en devenant leur maître. «
La fureur de se distinguer nous tient hors de nous-mêmes:
- « Je remarquerais combien ce désir universel de réputation, d’honneurs, et de préférences, qui nous dévore tous, exerce et compare les talents et les forces, combien il excite et multiplie les passions, et combien, rendant tous les hommes concurrents, rivaux ou plutôt ennemis, il cause tous les jours de revers, de succès et de catastrophes de toute espèce en faisant courir la même lice à tous les prétendants : Je montrerais que c’est à cette ardeur de faire parler de soi, à cette fureur de se distinguer qui nous tient presque toujours hors de nous-mêmes, que nous devons ce qu’il y a de meilleur et de pire parmi les hommes, nos vertus et nos vices, nos sciences et nos erreurs, nos conquérants et nos philosophes, c’est-à-dire une multitude de mauvaises choses sur un petit nombre de bonnes. Je prouverais enfin que si l’on voit une poignée de puissants et de riches au faîte des grandeurs et de la fortune, tandis que la foule rampe dans l’obscurité et dans la misère, c’est que les premiers n’estiment les choses dont ils jouissent qu’autant que les autres en sont privés, et que, sans changer d’état, ils cesseraient d’être heureux, si le peuple cessait d’être misérable. »
- » Nous avons vécu dans un état de nature ou nous vivions sans distance avec nous-même mais que le développement de la passion amoureuse qui n’est pas fixé, dont le mécanisme producteur est une préférence qui peut produire de la jalousie, de la rivalité, de l’hostilité mais aussi le raffinement, le respect, le désir de possession, lui-même désir de pouvoir, de paraître, de domination, lui-même désir de se faire valoir, tout ceci est à l’origine des inégalités, de la propriété et des émotions négatives. »
L’inégalité définit la situation de domination:
Dans Apprendre à philosopher avec Rousseau., Gaëtan Demulier interprète clairement la pensée de JJ Rousseau
Pour Gaëtan Demulier, contrairement à un contresens répandu, Rousseau n’affirme pas que le société en tant que telle déprave les hommes, mais seulement la société mal gouvernée, cet état hybride dans lequel ce n’est pas le principe de la loi qui est souverain mais le jeu des passions et des intérêts.Tous les abus suscités par la méchanceté des hommes dérivent de la nature des rapports sociaux dans lesquels ils sont pris et qu’ils ont eux-mêmes forgés, en tant que ceux-ci reposent sur l’inégalité qui enchaîne la volonté des plus faibles à celles des plus puissants.
L’inégalité définit la situation de domination dans laquelle la distribution sociale des préférences installe une minorité d’individus en vertu de leur richesse ou de leur groupe de naissance : ceux-ci prennent alors appui sur cette supériorité pour s’arroger le droit de soumettre les autres à leur volonté.Tous les maux et les vices, les passions haineuses et la méchanceté naissent donc de la société inégalitaire dans laquelle les différences de condition se transforment par un glissement illégitime en inégalité de droits ; cette injustice se verra encore aggravée par des institutions et des lois spécieuses qui, sous couvert de protéger les plus faibles, seront mises au service de la défense des avantages des puissants. Le ressort de l’inégalité se trouve dans le principe même du lien social qui structure l’état civil corrompu : l’individualisme utilitariste dont l’unique mobile est la satisfaction de l’intérêt personnel. Chacun en recherchant uniquement son profit, tend à opprimer autrui.
L’amour Propre: perversion de l’amour de soi:
Gaëtan Demulier rappelle que l’amour-propre pour JJ Rousseau (nommé narcissisme actuellement) y désigne la perversion de l’amour de soi et se définit comme une estimation de soi par soi , un acte de réflexion par lequel, en nous comparant aux autres nous nous accordons le premier rang. L’amour-propre éprouve le besoin de subjuguer autrui afin de rendre éclatante l’excellence du moi:il porte donc en lui les germes de l’inégalité puisque l’accomplissement de ses ambitions trouve sa condition de possibilité dans l’ostentation des signes d’une distinction individuelle. Ce qui déclenche une lutte acharnée :la compétition sociale à pour enjeu l’estime publique.Le désir de se faire valoir auprès de ses semblables incite alors l’individu à rechercher toutes les marques de différentiation possibles : tout ce que l’on a ou que l’ont est en plus, toute inégalité qui nous hisse au-dessus des autres nous rend témoignage de notre propre valeur. L’existence sociale crée donc de nouveaux désirs : gloire, admiration,aspiration à l’emporter sur les autres. Imposer sa volonté, écraser les autres par sa puissance sociale : autant d’avatars du souci de se faire reconnaître.
Fonder l’estime de soi sur l’opinion des autres:
Gaëtan Demulier poursuit au sujet de l’amour-propre qui se comprend donc comme la source du malheur et de la méchanceté de l’homme civilisé. En fondant de manière impropre l’estime de soi-même sur l’opinion des autres, il s’expose aux plus vives déceptions. La société inégalitaire se voit en effet traversée par une contradiction insoluble, dans la mesure ou la vanité, comme soucis d’occuper le rang suprême, de figurer l’absolu pour les autres, ne peut par essence être satisfaite que chez un seul individu ; or, cette passion y est éprouvée par chacun. D’où l’hostilité qui porte l’homme civil à souffrir du succès d’autrui et à se réjouir de ses maux : « aussitôt que l’on prend l’habitude de se mesurer avec d’autres et de se transporter hors de soi pour s’assigner la première et la meilleure place, il est impossible de ne pas prendre en aversion tout ce qui nous surpasse, tout ce qui nous rabaisse, tout ce qui nous comprime, tout ce qui en étant quelque chose nous empêche d’être tout. »
Surtout l’amour-propre lui fait quitter son être propre et l’aliène au jugement d’autrui : ce qu’il est lui importe moins que l’image qu’il veut donner de lui-même. Ce sentiment faussé l’incite à cultiver une certaine apparence, à séduire, à parader … Trouvant son centre de gravité hors de soi, dans le jeu des reflets provoqués par son moi fictif dans les consciences étrangères, l’amour-propre fait dépendre son contentement non de la réalité mais de l’idée qu’il se fait de l’idée que les autres ont de lui, développant des exigences illimitées qui alimentent toutes les dépendances. Le désir de luxe s’enracine non pas tant dans une expérience actuelle de jouissance attachée à la valeur intrinsèque des objets possédés que dans le statut privilégié que procure leur possession dans le regard de ceux qui en sont privés.Ce que j’ai (et que les autres n’ont pas) constitue pour autrui le signe de ce que je vaux : tel est le sophisme fondateur de la société corrompue. Or, l’assimilation de l’être à l’avoir assoit le triomphe du pur paraître.
La concurrence nourrit la violence et le désordre:
La propriété inaugure une concurrence pour les biens imaginaires qui, en creusant les inégalités, nourrit la violence et le désordre. La loi, loin de protéger les plus faibles, renforce la force que possèdent les plus forts pour les opprimer ; la puissance publique se met au service de la défense des biens et avantages des plus riches. Consacrant une usurpation, elle affecte la société politique d’une tâche originelle qui en grève la bonne marche. L’inégalité inocule donc le vice dans l’espace social ; la tyrannie de l’amour-propre rend l’homme étranger à lui-même et le change en être artificiel, esclave de ses désirs, de ses semblables et du travail, enchaîné pour son propre malheur à la poursuite infinie de signes imaginaires. Faute d’un lien moral au principe de leur association, leurs volontés demeurent extérieures et opposées les unes aux autres, d’où une guerre d’autant plus violente qu’elle ne se présente jamais sous son vrai visage.
L’inégalité interdit la liberté:
Si le Droit est « respectable à l’homme civil », c’est parce qu’il y est alors fondé sur la réciprocité qui accorde à chacun ce dont il a besoin pour subsister et exclut la disparité des fortunes, laquelle en contraignant les plus misérables à vendre leur force de travail aux plus aisés pour gagner leur pitance, les placeraient dans une situation de sujétion incompatibles avec la liberté. Seul l’État peut donc créer un droit de propriété dans la mesure, où, en encadrant l’étendue de l’appropriation, il en modifie la signification : d’une usurpation, elle le change en autosuffisance, condition de la liberté politique. Nul ne décide à lui seul de ses droits : la loi discutée par tous a seule autorité pour le faire. L’État, pour Rousseau, doit garantir la liberté d’appropriation individuelle;il doit préserver les citoyens du goût des richesses en leur faisant sentir qu’il se marie difficilement avec la liberté républicaine. Dans « du contrat social » la loi tempère les ardeurs de l’amour-propre et prévient l’accroissement illimitée des richesses qui creuserait la différence des conditions.
Aujourd’hui:
La France compte 8 millions de personnes en insécurité alimentaire, a vu croître le nombre de diabétique de 160% en 20 ans, l’obésité se transformer en épidémie, 18% de ses agriculteurs vivent sous le seuil de pauvreté, un tiers de ses habitants saute un repas faute de moyens, alors que 10 millions de tonnes de nourriture sont jetés par an.
Dans « Manger les riches », Naura Bouazzouni dénonce le battage médiatique sur les restaurants gastronomiques, les chefs étoilés et le peu de sujets développés sur les inégalités alimentaires. Un autre signe de cette dégradation est que la France est le deuxième marché de Mac Donald, derrière les États-Unis.
L’association Attac affirme :
Que les 500 plus grosses fortunes françaises possédaient l’équivalent de 20% du PIB en 2017 et 45% en 2022, soit 1200 milliards.
Que 80% des milliardaires Français sont des héritiers.(source Forbes). Le nombre de millionnaires continue à augmenter et classe la France juste derrière les États-Unis et la Chine. La fortune de Bernard Arnault, homme le plus riche de France passe de 70 milliards en 2017 à 220 milliards en 2024.
Conséquences de l’hypertélie:
Depuis la découverte du lien de paternité, l’hypertélie déstabilise l’organisation des sociétés du fait de la perte de l’intelligence des limites des humains. Elle touche particulièrement des personnes qui souhaitent ou accèdent au pouvoir. Le pouvoir se concentre inexorablement entraînant, à plus ou moins long terme, injustice et frustration. Une révolte ou une forte désorganisation interviennent alors et le pouvoir change, mais le processus se reproduit, plus ou moins rapidement.
Les empires et les monarchies , en mêlant pouvoir centralisé et religion, ont pu atteindre des durées importantes en ancrant les croyances justifiants leur pouvoir.
Le christianisme en prônant l’amour d’autrui, le partage à travers de nombreuses règles de conduites paraissait stabiliser le fonctionnement de la société. Mais l’hypertélie atteint aussi les religieux, à l’image de l’utilisation des indulgences qui enrichissaient les ecclésiastiques.
Luther et Calvin ont critiqué ces abus. Le protestantisme est alors apparu, remettant en cause ces pratiques. Dieu seul ayant le pouvoir de décision en toute chose. Une interprétation particulière de la parabole des talents et surtout, le fait que la sélection divine des élus serait visible à travers les signes de la réussite sociale a retourné l’idée originelle en son contraire.
Le communisme était aussi, à l’origine, une très belle idée qui s’est rapidement transformée en dictature, du fait de la déformation ahurissante de la pensée Marxiste, surtout après le tournant épistémologique de cette dernière, sur la fin de sa vie.
L’idée originelle du capitalisme, à savoir la confiance accordée à une personne pour l’aider à démarrer une activité était également une belle idée. Elle aussi pervertie par notre hypertélie.
Le fait d’en comprendre les ressorts, jusqu’ici étonnamment restés invisibles, peut nous aider à éviter ces écueils. Ces écueils se révèlent, de surcroît,de plus en plus dangereux à mesure de l’augmentation du pouvoir d’autodestruction d’Homo-sapiens du fait de la persistance de son hypertélie.
concept de sélection sexuelle
La sélection sexuelle , un concept Darwinien essentiel pour notre espèce. Pourquoi est-il resté inconnu du plu grand nombre?